Tell No One
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 lucy gold silverstein > i used to drink and listen sad songs.

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Lucy Gold Silverstein

Lucy Gold Silverstein


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lucy gold silverstein > i used to drink and listen sad songs. Empty
MessageSujet: lucy gold silverstein > i used to drink and listen sad songs.   lucy gold silverstein > i used to drink and listen sad songs. EmptyDim 19 Avr - 18:39


    LUCY GOLD SILVERSTEIN
    oh no, she's !




    ___Cope parti, Lucy est restée cinq bonnes minutes dans la voiture, l'ombre d'un sourire aux lèvres. La tête lui tournait. Jamais elle n'avait ressenti cela... ses grandes mains sur son visage, cette façon de la regarder ; non seulement son coeur s'était remis à battre, mais il exultait.
    ___C'était un sentiment merveilleux. Et effrayant.
    ___Elle a examiné sa collection de CD et, sortant l'album de Ben Folds, a mis la chanson "Bricks". Elle n'avait jamais très bien su de quoi ça parlait - overdose, avortement, dépression -, mais à la fin, la femme est une brique et elle se noie.
    ___Une chanson triste, c'est mieux que l'alcool. Mais pas de beaucoup.


©️ Harlan Coben - "Dans les bois".


Dernière édition par Lucy Gold Silverstein le Lun 20 Avr - 17:09, édité 2 fois
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Lucy Gold Silverstein

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MessageSujet: Re: lucy gold silverstein > i used to drink and listen sad songs.   lucy gold silverstein > i used to drink and listen sad songs. EmptyDim 19 Avr - 19:59

When she was 17.
" This night. "


    ___- Allez, Cope, s’il te plait.
    __Le jeune homme l’observa un instant. Il n’avait pas le droit. Ils étaient tous les deux moniteurs et devaient montrer l’exemple. En plus il était de garde cette nuit, que se passerait-il s’il manquait de faire l’appel et que ses supérieurs le remarquaient.
    ___- Luce, on ne peut pas y aller. C’est bien trop dangereux, et je tiens à ma place dans cette colonie.
    __L’adolescente lui lança un regard irrésistible. Elle avait profité de la pause pour l’attirer derrière le petit bâtiment qui servait de dortoirs pour les filles. A cette heure-là, les garçons étaient partis faire un football tandis que les filles se racontaient les derniers potins au sujet de Margot Green, dite « l’allumeuse ». Luce savait que c’était sa seule chance de le convaincre. Elle prit l’une de ses mains entre les siennes et lui déposa un baiser fugace sur la joue droite. Le garçon était du genre timide, et il allait sûrement finir par céder, se dit-elle.
    ___- Cope ?
    ___- Oui ?
    ___- S’il te plait.
    __Le garçon soupira, leva les yeux au ciel mais n’eut pas le temps de répliquer car déjà la jeune Silverstein l’embrassait amoureusement. Il était si impuissant devant cette jeune fille que c’en était frustrant. Il caressa ses mèches blondes de sa main libre avant qu’elle ne s’écarte enfin, les joues légèrement rosées.
    ___- Alors ?
    ___- Luce…
    __Alors, ni une ni deux, elle se remit à l’embrasser, avec toutefois plus de fougue que d’habitude. Le garçon en resta bouche bée et quand elle se retira, il lui déclara :
    ___- C’est d’accord Luce.

    *


    __Lucy attrapa la main de Paul et ils se dirigèrent tout deux vers les bois. Le cœur de la jeune fille battait à tout rompre. Elle appréhendait un peu ce qui allait se passer, et pourtant elle avait tellement envie. De toute façon, faire marche arrière n’était pas envisageable. Alors elle continua à marcher, s’enfonçant de plus en plus dans les bois. Elle finit par plisser les yeux, tellement les bois étaient sombres. Un petit bruissement à coté lui fit tourné la tête, elle faillit s'arrêter mais le sourire de Paul l’en dissuada. Il ne fallait pas s’arrêter maintenant. Finalement ils ont poursuivi leur chemin jusqu’à ce qu'ils s'arrêtent à nouveau. Paul avait un peu l’air préoccupé et elle se dit qu’il repensait au bruit qu’ils avaient entendu. Il soupira.
    ___- Tu veux qu’on aille voir ?
    ___- Non.
    __Il sourit. Il était si tendre. Chaque seconde passée loin de lui était une pure perte de temps. Elle ne supportait pas de le savoir loin, autre part, avec une autre personne qu’elle. Le premier amour. Cependant c’était plus fort que ça, ou tout du moins était-ce l’impression qu’elle avait. Elle n’avait jamais ressenti quelque chose de si intense vis-à-vis de quelqu’un. Mais c’était si bon de savoir qu’une personne vous aime, et que cela était chose réciproque.
    __Paul lui décocha alors un sourire auquel elle ne pu que rougir. Il l’attira vers lui, ses grandes et belles mains l’enlaçant à la taille. Elle se sentit étourdie un moment. Il se pencha alors vers elle, et atteignit ses douces lèvres. Ils s’étreignirent un moment, le désir montant si rapidement que c’en était perturbant. Leurs esprits confus étaient branchés sur la même station. Lucy voulait que le moment soit éternel. Paul voulait l’avoir près de lui à tout jamais.
    __Mais soudain, des cris s’élevèrent dans les bois. Au début, ils ne l’entendirent même pas, tellement ailleurs, très très loin de ces bois obscurs. Le silence s’imposa un court instant et soudain un cri revint, déchirant la quiétude des bois. Paul s’écarta alors. Des perles de sueur s’étalaient sur ses tempes. Il était comme enivré par le parfum de l’amour. Lucy l’observa alors, une pointe d’inquiétude se lisant sur ses traits délicieux. Il l’observa et trancha :
    ___- Reste là, Luce. Je vais voir. Ne bouge surtout pas. Je reviens.
    ___- Non, Cope, reste ! Cope !
    __Mais il était déjà parti. Lucy resta figée se demandant comme on pouvait passer d’un moment aussi exquis à un moment si terrifiant et décevant.
    __Mais le pire résidait dans le fait que pendant vingt ans, pas une seule fois ils ne se reparleraient. Le drame avait conquis la région, Margot Green et Doug Blilingham avaient été retrouvés morts, enterrés dans les bois. Gil Perez et Camille Copeland, la sœur de Paul, avaient disparus.



When she was 18.
" Poor Lucy, with her sad songs and vodka."


    ___ « Lucy, s’il te plait, rappelle-moi. Je sais que tu es bouleversée, que cette histoire nous a séparé, que des barrières se sont installées. Mais s’il te plait, Luce, rappelle-moi. »
    __La jeune fille était installée dans son lit. Les temps étaient difficiles pour elle et Ira. Les familles des quatre enfants disparus lui avaient fait un procès et il était déjà sûr qu’elles le gagnerait. Deux de ces familles étaient puissantes, riches et renommée. Ira ne faisait pas le poids. La jeune fille se tortilla dans son lit. Ils allaient tout perdre. La colonie, leurs biens. Et elle culpabilisait. D’avoir cru Steubens, de l’avoir écoutée et surtout, d’avoir attirer Paul dans les bois ce soir-là. Elle avait été manipulée et maintenant tout s’effondrait autour d’elle. Elle ne pouvait plus voir Cope en face, elle ne trouvait pas la force, ni le courage de répondre à ses appels. Elle était perdue et avait trouvé son seul réconfort dans les chansons tristes et dans cet alcool appelé Vodka. La première fois qu’elle avait touché à ça, c’était après avoir trouvé une bouteille dans la cave d’Ira. Intriguée et n’ayant jamais réellement consommé, elle avait essayé. Depuis l’histoire d’il y avait quelques mois, cette histoire terrifiante de meurtres et disparitions, le procès qui s’en était suivi, Lucy en buvait de plus en plus. Ce n’était pas pour se donner un genre, non, puisqu’elle buvait seule. La plupart du temps, dans le noir pendant que les chansons tristes et déprimantes qu’elle aimait tournaient dans son poste. Parfois les larmes roulaient, mais la plupart du temps elle n’était pas assez consciente pour pleurer. Cette fois-ci, c’était la chanson de Springsteen « Drive all night ». L’une des nombreuses chansons qui la faisait pleurer.
    __Elle porta la bouteille à ses douces lèvres, but une gorgée et reposa la bouteille sur la table de chevet peinte en blanc qui était disposée juste à coté de son lit. Elle soupira et ferma les yeux, sentant l’alcool descendre dans son corps. Et dire que la bouteille était déjà à moitié vide.
    __Ira était parti, sûrement en train de consommer sa drogue qu’il lui cachait. Comme si elle ne savait pas que son propre père consommait de la drogue « douce » et ça depuis bien longtemps. Hélas cette pensée ne la fit pas sourire. C’était plutôt triste, d’ailleurs, un homme seul, un procès au cul et qui se plonge dans la drogue pour oublier.
    __Lucy, elle, préférait la vodka. Chacun son truc.
    __Paupières closes, elle revoyait le visage de Paul. Ses traits fragiles, son regard pénétrant, le contour de ses lèvres, l’arôme de son parfum enivrant. Toutes ces choses qu’elle ne rencontrerai plus. Elle en était sûre. Ce premier amour avait été parfait, mais si éphémère que cela la frustrait. Et il s’était terminé d’une façon si terrible qu’elle le regretterait toujours.
    __Des larmes roulèrent sur ses joues, ruisselant dans son cou, se brisant sur le tissu de ses vêtements. Sa respiration devint saccadée et tout son corps s’emplit de tristesse, de nostalgie. Elle repensait à ce moment délicieux, dans les bois. Les bras de Paul la protégeant, son sourire la rassurant. Mais tout ça était terminé. Et pourtant elle ne se voyait pas poursuivre sa vie ainsi, voir Ira revenir avec des cernes noires en dessous des yeux, le regard perdu, ailleurs. Entendre sonner son portable, le prendre dans ses mains délicates et y découvrir le numéro de Paul. Avant de le reposer soigneusement sur son oreiller.
    __Elle ne se voyait tout simplement pas continuer comme ça, bien que la vie ne se soit pas arrêter. C’était le moment de montrer qu’elle était forte.
    __Et pourtant Lucy Silverstein était une jeune fille fragile au caractère sensible.
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Lucy Gold Silverstein

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MessageSujet: Re: lucy gold silverstein > i used to drink and listen sad songs.   lucy gold silverstein > i used to drink and listen sad songs. EmptyLun 20 Avr - 15:34

When she was 22.
" She studies, she drinks and she doesn't forget ."


    __Assise dans l’amphithéâtre de l’université, Lucy observait son professeur gesticuler et parler dans son micro en bas de la salle. Elle était en dernière année de licence de psychologie, dans son dernier semestre. C’était devenu une belle jeune femme. Blonde, aux grands yeux bleus pétillants teintés la plupart d’une certaine tristesse, elle possédait le profil de la jeune femme qui réussissait dans la vie professionnelle et personnelle à la fois. Et pourtant, elle ne brillait que dans ses études. Certes, les hommes la voyaient, l’admiraient parfois, et la désiraient souvent. Mais elle ne laissait une chance qu’à très peu d’entre eux.
    __Elle était devenue Lucy Gold. Elle avait changé de nom de famille après le drame, après qu’Ira perdit son procès devant la cour. Elle s’était inscrite à des cours de psychologie dans l’espoir de faire carrière dans cette voie. Et pourtant elle ne se voyait pas vraiment psychologue, raison pour laquelle elle avait décidé de faire une licence en anglais quand celle de psychologie se terminerait. Elle avait le goût pour les études et ses professeurs disaient d’elle qu’elle avait de l’avenir, mais était-ce seulement suffisant ?
    ___- Bien, le cours est terminé pour aujourd’hui.
    __Un vacarme pas possible s’installa dans l’amphi tandis que les étudiants rangeait leurs affaires. Lucy mit un peu de temps à réagir mais finalement, se mit à ranger son classeur et ses stylos, l’air vaguement ailleurs. Alors qu’elle remplissait son sac de ses fournitures, son bras dérapa et elle fit tomber la trousse pleine de stylos. Grognant, la jeune femme s’accroupit et tendit le bras pour les ramasser quand quelque un s’imposa devant elle et fut plus rapide. Surprise, Lucy observait l’inconnu qui ne l’était pas tant lui rendre ses affaires. Il s’agissait de Grayson Strathairn, de sa promotion. Elle ne connaissait son nom juste parce qu’il était assez populaire à l’université mais ne vous y méprenez pas, ils n’étaient pas intimes.
    ___- Tiens. On dirait que tu as la tête ailleurs.
    __Elle arqua un sourcil, prenant dans ses mains la trousse qu’elle rangea directement dans son sac.
    ___- Euh, merci.
    ___- Ça vous dirait un café ?
    __C’est-ce qu’on appelait être direct. Elle l’observa un moment, quelque peu surprise pas l’enthousiasme du garçon. Elle était déjà sortie avec quelques hommes mais elle ne se voilait pas la face : ils restaient peu. Elle haussa les épaules, jaugeant le garçon. Il étant grand et svelte. Ses yeux verts ressortaient sur sa peau plutôt mate et ses cheveux d’un noir de jais. Il était plutôt beau. Même très, en fait. Mais ce n’était pas tant son physique qui la faisait hésiter, mais plutôt ses intentions. Elle fronça les sourcils.
    ___- J’imagine que oui.

    *


    ___- J’ai passé un très bon moment, Lucy. Je ne regrette pas de vous avoir invité.
    __Ils avaient prit un café ensemble, avant de se rendre dans une sorte de pub où ils avaient un peu bu. Lucy avait légèrement la tête qui lui tournait et se sentait un peu gaie mais tout de même consciente. Un rire cristallin s’échappa d’entre ses lèvres.
    ___- Je pense que tu peux me tutoyer maintenant, Gray’.
    ___- Je trouve aussi que c’est une bonne idée.
    __Il lui adressa un sourire franc. Ils étaient devant la porte de la chambre qu’avait Lucy sur le campus universitaire. Grayson s’appuya sur la porte à l’aide sa main, et pencha la tête légèrement vers la gauche. De son autre main, il prit celle de Lucy, son sourire pétillant d’une toute nouvelle intensité. Celle-ci ne s’aperçut pas de grand-chose, à part qu’il s’était rapproché d’elle. Contrairement à ce qu’elle aurait pu en penser, celui lui plu. Il s’approcha encore un peu, pencha son visage en avant jusqu’à ce que sa bouche atteigne son oreille.
    ___- Tu me laisserai entrer, Lucy ?
    __ Légèrement confuse, elle acquiesça. Sa main allait trouver la poignée de la porte quand Grayson inclina son visage tout près du sien, ses lèvres se posant bientôt sur les siennes. Une bouffée de chaleur la submergea mais elle ne recula pas, au contraire, elle prit part au baiser. Sa main finit par appuyer sur la poignée de la chambre qu’elle ouvrit sans trop de difficulté. Une chance qu’elle ne partageait pas le studio en colocation. Grayson l’attira à l’intérieur, fermant la porte de son pied. L’effet de l’alcool faisait un peu son effet, en temps normal elle ne se serait pas laissée aller aussi vite. Elle avait quelques principes. Et laisser entrer un inconnu qu’elle avait rencontré dans la journée, dans son studio, ne faisait pas partie de ses principes. Tout comme laisser l’inconnu en question l’embrassait si fougueusement n’était pas inscrit dans ses propres règles.
    __Il écarta son visage du sien un instant, et elle reprit son souffle, ainsi qu’un peu de contenance.
    ___- Je…
    ___- Chuut.
    __Il reposa ses lèvres tout contre les siennes, et un sourire s’y installa en même temps. Dans un moment de lucidité elle retira son visage :
    ___- Grayson…
    ___- Qu’y a-t-il Luce ? N’aie pas peur, voyons.
    __Cette fois elle s’arracha de son étreinte.
    ___- Comment m’as-tu appelée ?
    Il parut embarrassé, confus, et surtout il paru ne pas comprendre pourquoi elle réagissait de la sorte. Il hésita :
    ___- Luce ?
    ___- Ne m’appelle jamais comme ça !
    __Ses joues virèrent au rouge, l’image de Paul s’imposant dans son esprit. Son dernier appel remontait à des années et pourtant l’amour qu’elle lui portait ne l’avait pas quitté. Elle vivait toujours un peu dans le passé même quand elle désirait l’effacer à tout prix. A part Paul, seul Ira l’appelait de cette manière « Luce ». Elle ne permettait à personne d’autre d’utiliser cet idiot surnom. Personne d’autre.
    ___- Je suis désolée, je ne voulais pas te froisser.
    ___- Ne le prend pas mal, mais j’aimerai que tu t’en ailles s’il te plait.
    __Il haussa les sourcils, incrédule. Puis, finalement, il haussa les épaules, il sortit du studio, sans mot dire. Il la prenait certainement pour une folle mais Lucy n’en avait rien à faire. Elle se dirigea vers le frigo, et en sortit une bouteille remplie de sa boisson préférée. Vodka. Puis elle éteignit la lumière, s’étala sur le sofa et se commença à boire.
    __La nuit fut longue, blanche. Et l’image de Paul était plus nette, plus distincte et précise.
    __De longs sanglots, de profondes cernes. Et une détresse omniprésente.
    __________________Paul.



When she was 35.
" I called him , he called me, we talked."


    __La main tremblante, elle a composé le numéro. Mise en relation avec le standard, elle a demandé à parler à Paul Copeland. Ca lui a fait mal quand elle a dit son nom. Voilà vingt ans qu'elle ne l'avait pas prononcé tout haut.
    __Paul Copeland.
    __Une femme lui a répondu !
    ___- Bureau du procureur du comté.
    ___- J'aimerais parler à Paul Copeland, s'il vous plaît.
    ___- De la part de qui, je vous prie ?
    ___- Une amie de longue date.
    __Silence.
    ___- Je m'appelle Lucy. Dites-lui que c'est Lucy. D'il y a vingt ans.
    ___- Avez-vous un nom de famille, Lucy ?
    ___- Dites-lui juste ça, d'accord ?
    ___- Le procureur Copeland n'est pas à son bureau. Désirez-vous laisser un numéro pour qu'il vous rappelle ?
    __Lucy a donné le numéro de chez elle, celui de son bureau bureau et celui de son portable.
    ___- Puis-je lui communiquer l'objet de votre appel ?
    ___- Dites-lui seulement que c'est Lucy. Et que c'est urgent.

    ©️ Harlan Coben - "Dans les bois".

    *


    (du point de vue de Paul).

    __J'ai composé l'indicatif de sortie et le numéro de portable de Lucy. A la troisième sonnerie, elle a dit :
    ___- Allô ?
    __Mon coeur a bondi dans ma poitrine, mais j'ai réussi à articuler :
    ___- C'est moi, Luce.
    __Trois secondes plus tard, je l'ai entendue pleurer.
    ___- Luce ? ai-je dit dans le téléphone.
    ___- Mais oui. Simplement...
    ___- Je sais.
    ___- Je me demande ce qui m'a pris.
    ___- Tu as toujours eu la larme facile.
    __J'ai aussitôt regretté mes paroles, mais elle a ri brièvement.
    ___- Plus maintenant.
    __Silence.
    __J'ai dit :
    ___- Où es-tu ?
    ___- Je travaille à l'université de Reston. Je suis en train de traverser le campus.
    ___- Ah bon, ai-je répndu, faute de mieux.
    ___- Désolée d'avoir laissé un message aussi sibyllin. C'est que je ne suis plus Silverstein, tu comprends.
    [...]
    ___- Ah bon.
    __Cette fois, c'est lui qui a rompu le silence.
    ___- Dieu que c'est embarassant.
    __J'ai souri.
    ___- Je sais.


©️ Harlan Coben - "Dans les bois".


When she was 36
" Because I can't live without him "


    __Les choses s’étaient enchaînées si rapidement.
    __Tout d’abord, il faut savoir que Lucy avait terminé ses études avec brio et était désormais titulaire d’un doctorat d’anglais et d’un doctorat en psychologie et exerçait le métier de professeur à l’université de Reston. Elle vivait dans un immeuble en brique sinistre et vieillot mais elle ne se plaignait pas.
    __Mais ce n’était pas la chose la plus importante qui avait changé dans sa vie. En effet, elle avait retrouvé son Paul Copeland. Ils s’étaient retrouvés au cours de son enquête, quand il cherchait des réponses à ses questions sur la disparition de sa sœur. Ils s’étaient rabibochés, avaient ressentis le même amour qui les avait bouleversés à l’âge de dix-sept ans. Mais aujourd’hui Cope avait changé. Il était veuf et père d’une petite Cara, âgée de six ans et mignonne comme tout.
    __L’enquête avait portée ses fruits, puisque Paul savait enfin ce qui était arrivé à Camille, cette fameuse nuit, dans les bois. Elle était vivante et c’était par peur de son propre père qu’elle n’avait pas donné de signes de vies pendant de si longues années. Mais elle était enfin revenue. Pour le plus grand bonheur de Paul. Ces deux là avaient tant de choses à rattraper. L’histoire Paul/Lucy était compliquée, l’implication, gardée secrète, de Lucy dans l’affaire de la nuit des meurtres avait rendue confuse leur relation. Il fallait dire qu’avec le suicide d’Ira et toutes les choses qui s’étaient passées en un laps de temps plutôt court n’avait pas été facile à gérer. Et ils ne s’étaient plus parlés pendant quelques mois.
    __Lucy décrocha son téléphone, fronçant les sourcils. Elle avait déjà laissé trop de temps s’écouler, elle devait le rappeler. En espérant qu’il lui pardonne.
    ___« Bonjour vous êtes bien sur le portable du procureur Paul Copeland, je ne suis pas là pour le moment, mais si c’est urgent, laisse-moi un message. Ah, et si c’est toi Muse, sois certaine que je rappellerai sur le champ. »
    __Lucy soupira, hésita, et finit par attendre le « bip ».
    ___- Paul, c’est moi, Lucy. Je… j’ai… rappelle-moi dès que tu le pourras, s’il te plait.
    __Elle raccrocha, les mains tremblantes. Assise dans son bureau de Reston, elle parcourut du regard les copies des élèves. Levant les yeux au ciel, elle sentit son cœur faire des bonds dans sa poitrine en pensant à Paul. Comme une adolescente. C’était stupide et futile, puéril même. Mais elle pria pour qu’il rappelle.

    *


    ___- Allô ?
    ___- Cope.
    ___- Luce.
    __Un léger blanc s’installa, mais Lucy finit par se reprendre.
    ___- Tu me manques.
    ___- Tu me manques, toi aussi.

    *


    __Lucy ouvrit la porte, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. Elle découvrit le visage de Paul derrière sa porte, et alors, son visage s’illumina. Le visage de Paul devint quant à lui radieux. Et Lucy n’hésita pas. N’hésita plus.
    __Elle se jeta dans ses bras, pleura à grosses larmes chaudes et l’embrassa avec une passion sans pareille, que seul l’amour pouvait rendre sincère.


*

TODAY, SHE’S 37. SHE LIVES WITH PAUL COPELAND AND HIS SWEET DAUGHTER, CARA.
CAMILLE LIVES WITH THEM TOO, BUT SHE SEEMS ILL-AT-EASE WITH LUCY.
AND NOW. WHAT’S GOING ON ?


Dernière édition par Lucy Gold Silverstein le Lun 20 Avr - 17:10, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: lucy gold silverstein > i used to drink and listen sad songs.   lucy gold silverstein > i used to drink and listen sad songs. EmptyLun 20 Avr - 17:05

    HORS-JEU . . . . . . . . . .

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MessageSujet: Re: lucy gold silverstein > i used to drink and listen sad songs.   lucy gold silverstein > i used to drink and listen sad songs. EmptyLun 20 Avr - 17:59

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